lundi 19 novembre 2007

Dernieres feuilles et premieres neiges

Depuis 2 jours, un froid glacial s'est abattu sur Seoul. Hier, a midi, il faisait -1C, mais avec un ciel bleu magnifique. Le leger vent qui souffle emporte avec lui les dernieres feuilles des arbres dont les couleurs automnales ont illumine un bien agreable mois d'octobre et la 1ere moitie de novembre. D'ici la fin de la semaine, je mettrai en ligne quelques photos de ce bel automne coreen.
Ce soir, juste avant de s'endormir, Petit Doudoute a pu observer les 1ers flocons de la saison, melanges a la pluie. La ville sera-t-elle recouverte de neige demain matin a son reveil ? Il y a comme un parfum de Noel dans l'air. Les premieres decorations font leur apparition.
Pour echapper quelques temps aux temperatures bien basses, dans moins de 10 jours, Petit Doudoute et la Pie qui chante vont s'envoler vers le "pays des papis et mamies" (et aussi de tata, tonton, des cousines et Parrain/Marraine...) pour 3 semaines dans l'hexagone. Nous retournerons passer les fetes de fin d'annee, a Seoul, avec le Boss qui reste fidele au poste. Nous serons donc en France du 29/11 au 18/12 : a vos agendas !


dimanche 18 novembre 2007

Mais si, c'est bon la cuisine coreenne !

Decouverte de la cuisine royale coreenne
Vendredi dernier, par une magnifique journee d'automne, j'ai eu l'occasion de tester quelques plats de la cuisine royale coreenne, grace a la garderie des mamans francaises de Seoul (le Cercle Franco-Coreen). Nous avons dejeune en plein coeur de Seoul, dans un magnifique restaurant (Yongsusan) dirige par une coreenne francophile, qui avait concocte un menu specialement pour nous.

Autrefois, les plats royaux étaient préparés, avec une grande minutie, par les femmes de la cour. Sang Gung était le nom désignant la cuisinière en chef, qui avait la lourde responsabilité de préparer les plats les plus raffinés pour la famille du roi et les hauts dignitaires. La cuisine royale était essentiellement servie dans les banquets et ses origines remontent à l’époque des Trois Royaumes (57 avant J.-C. - 667). Même si l’art culinaire s’est développé sous la dynastie Goryeo (936-1392), c’est sous la dernière dynastie coréenne Joseon (1392-1910), qu’il a connu son apogee. Cette tradition s’est perpétuée jusqu’à nos jours, en partie grace à Mme Han Hee-sun, qui fut au début du 20e siècle la dernière Sang Gung de Joseon. Elle a transmis son savoir-faire à sa fille, Hwang Hye-Sung. Fondatrice de l’Institut de la cuisine royale de Corée, en 1971, elle sera désignée par la suite trésor national. Pousses, racines, baies, champignons, herbes sauvages des montagnes et légumineuses constituent le coeur de cette cuisine, agrementee de viandes et produits de la mer, cuits ou crus.
La table de la famille royale -Surasang- est composée de douze plats, servis dans une vaisselle en argent ou en porcelaine. Parmi les plats royaux les plus emblématiques, on peut citer le Sinseollo et le Gujeolpan, qui étaient préparés avec les ingrédients les plus frais qu’on allait parfois chercher même dans les pays environnants. Mais ce ne sont pas ceux-la que nous avons pu deguster. En voici les principaux. NB : En cliquant une fois sur le diaporama puis en positionnant la souris sur les photos, un commentaire apparaitra.
Pour l'anecdocte, le plat n.2 a ete imagine par l'un des rois en personne. En ces temps-la, le royaume etait tourmente par des guerres de clans. Le roi reunit les chefs des 2 principaux au cours d'un repas et les invita a manger ce plat ou les 2 parties doivent etre melangees soigneusement avant d'etre deguste dans le calme et la serenite afin de retrouver l'harmonie. Les nouilles sont faites a partir de haricot mungo. Ckoidonc ? Aussi appele l'amberique vert, ce haricot a des propriétés fortifiantes. Tres repandu dans la cuisine chinoise, il est réputé pour lutter contre la fatigue. Vous le connaissez sous une autre forme : apres germination, on en consomme les jeunes pousses. Eh oui, c'est ce que l'on appelle a tord les "pousses ou germes de soja" !
Pour manger le plat n.3, celui avec les tranches de poitrine de porc (un regal), il faut tremper un morceau de porc dans la saumure de minuscules crevettes roses, puis la deposer dans une feuille de chou, ajouter un peu de kimchi et refermer la feuille de chou pour former une boule que l'on met directement dans sa bouche. C'est un peu le meme principe que pour le canard laque, pour ceux qui connaissent. Et biensur, on prepare le tout avec ses baguettes en metal. Deja que j'ai du mal avec des baguettes en bois, avec des baguettes en metal qui glissent davantage, c'etait un carnage ! La derniere fois que j'ai mange avec une coreenne, elle n'a pu retenir un rire et est alle me chercher une fourchette... Pour en revenir au plat, non seulement c'est tout un art pour se servir, mais ca n'est pas simple a manger, car la bouchee est volumineuse !

La cuisine royale est peu grasse et contient plus de légumes que les autres plats coréens. Elle est surtout moins épicée et moins salée que la cuisine populaire et familiale. C'est peut etre pour cela que je l'ai autant apprecie.
On a passe presque 3 heures a table ! Un exploit quand l'on pense que les coreens dejeunent en moyenne en 20min. Mais les circonstances n'etaient pas les memes, soit.
Coincidence, a Paris, du 6 au 16 novembre s'est tenu le Festival de la Cuisine Coréenne, organisé par le Centre Culturel Coréen au siège de l’UNESCO, ou l'on pouvait gouter a la cuisine royale. Un franc succes, selon l'office du tourisme coreen (oui, la source n'est pas objective, mais leur site internet est une mine d'info : http://french.tour2korea.com/index.asp).
Comme ce festival parisien est termine depuis 2 jours, vous n'avez pas d'autre choix pour gouter a la cuisine royale coreenne que de venir nous voir !

mardi 13 novembre 2007

Pepero day

Alors qu'en France le 11 novembre est le jour ou l'on fete l'armistice mettant fin a la Grande Guerre de 14-18, en Coree du Sud on celebre le "Pepero Day". Ce n'est pas un jour ferie mais un jour dit "special", comme il y en a quasiment chaque mois.

Les Pepero sont la version coreenne de nos biscuits Mikado, a ne pas confondre avec Pororo, le petit pigouin dont j'ai deja parle.


Lors du Pepero Day, que l'on peut comparer a la Saint Valentin, les gens s'offrent des paquets de biscuit, plus particulierement les couples d'amoureux ainsi que les eleves entre eux ou avec leurs professeurs. J'ai ainsi lu dans un autre blog (donc c'est forcement fiable) que le fait de donner des Pepero aux enseignants favoriseraient leurs bons resultats scolaires. Et comme ici, l'echec scolaire est impensable, on en offre !

Le jour du 11 novembre a été choisi en raison du fait que la date, 11/11, se compose uniquement de "1", chiffre ressemblant à ces fameux Pepero.

L'origine de cette tradition remonterait, selon la legende, a l'annee 1994, quand des etudiantes d'un college de Busan (la 2nde ville de Coree du Sud) se seraient echangees des Pepero en se souhaitant de devenir aussi grandes et minces que ces biscuits. Non, ne riez pas, la minceur aussi est d'une grande importance ici. Que cette histoire ait reellement eu lieu ou non, c'est avant tout une grande fete commerciale et un formidable outil maketing de l'entreprise coréenne LOTTE, pour promouvoir l'une de ses marques. Je vous laisse apprecier l'agencement du stand Pepero a cette occasion, dans un grand hypermarche de Seoul.


Cette annee, les enfants ont ete officiellement encourages a manger des batonnets de riz grilles (plus traditionnels), dans le cadre de la lutte contre l'obesite (et quand on voit les coreens, cela a de quoi surprendre).
La meme tradition existe aussi au Japon avec les biscuits Pocky, c'est le Pocky Day. S'il n'y avait pas eu l'Armistice en France, il y aurait fort a parier que Danone aurait lance le Mikado Day.


vendredi 9 novembre 2007

C'est decide, on change d'immeuble !

Voila ou l'on devrait s'installer...



"Wealth and riches are in his house" ce que l'on peut traduire par : "Fortune et richesses sont dans sa maison"...

mercredi 7 novembre 2007

A votre sante !

Element indispensable de tout interieur coreen, et biensur de toute famille d'expatries : la bonbonne a eau ! Reserve en France aux entreprises et aux grands magasins, ici la bonbonne a eau fait partie du quotidien, on la trouve partout : dans la salle d'attente du medecin (ou l'on va souvent), a chaque etage des magasins, chez le coiffeur... et dans les maisons. Par contre, ne cherchez pas les gobelets en plastique pour boire dans les lieux public, on utilise des verres en papier plie. Tout un art pour le remplir et boire avec les 1eres fois...



Pourquoi un tel engouement ? L'eau du robinet a Seoul est impropre a la consommation. De plus, vu le faible taux d'hygrometrie l'hiver, on boit enormement pour compenser la secheresse de l'air. Et l'ete, on compense les litres perdus en transpirant. Pour ce qui est du remplacement des bonbonnes, les livreurs passent hebdomadairement dans les residences. Apres avoir ete, pendant 10 mois, les seuls has-been du quartier a acheter et transporter des packs d'eau, nous avons craque.

Alors, elle est pas belle ma bonbonne eau chaude/eau froide ?



Venez nous voir, on vous offrira un verre d'eau !