vendredi 30 avril 2010

La saga des livreurs...

Cela fait un an, jour pour jour, que je n'ai plus publié sur ce blog. J'éprouve encore de la nostalgie en repensant à nos 3 années passées en Corée du Sud, si riches en expériences et découvertes, même si tout n'était pas simple et agréable, loin de là ! Grand Doudoute disait avant-hier à propos de son petit frère qu'il était, pour lui, bien plus qu'un trésor (il était en larmes en voyant son frère couvert de boutons de varicelle). C'est un peu ce que je ressens pour ce pays et ses habitants : le souvenir de la Corée reste comme un trésor dans mon coeur.
Ecrire sur la Corée en n'y vivant plus me paraît "anachronique", ce pays vivant à cent à l'heure et où tout change si vite. Et puis, même si je n'ai finalement pas repris le travail comme prévu, les journées sont bien remplies et passent (trop) vite (pour répondre à une amie qui me demandait si je ne m'ennuyais pas trop depuis notre retour : non -difficile de s'ennuyer avec 2 enfants !- et j'aimerais bien quelquefois d'ailleurs !).
Impossible toutefois de clore ce blog sans y mettre ce qui m'a fasciné pendant 3 ans : les camions de livraison (pour d'autres, c'étaient les chiens avec des chaussures...). Et non, ce n'était pas pour les livreurs, souvent de vieux adjochis !
Installés à chaque coin de rue ou roulant à tombeau ouvert, on ne peut y échapper dès que l'on met un pied dehors.

1er épisode donc aujourd'hui : les camions de produits frais.

L'incontournable : le vendeur de fruits et légumes, aux tarifs prohibitifs mais qui dépanne quand on n'a pas le temps de faire un saut au marché. Souvent endormi à l'avant, l'adjochi-vendeur ne résiste pas à offrir un fruit aux enfants quand ce n'est pas un bonbon ou le stick de pâte de riz qu'il allait manger.
L'incroyable : le livreur d'oeufs. Je me suis toujours demandée comment il faisait pour les livrer entiers.
L'improbable : installé en bordure d'un important carrefour, le camion du vendeur de petits melons jaunes ("참외" rien à voir avec nos melons canari ).
Celui qui vend les délicieuses fraises, en concurrence avec le marchand de chaussettes.
To be continued...

jeudi 1 avril 2010

Le début de la fin...

Nous sommes donc installés dans notre ancien appartement avec nos meubles de Séoul. Nos affaires sont "en partie" rangées, il reste encore des cartons empilés dans notre chambre mais le reste est vivable et après un laborieux tri dans les jouets des garçons, leur chambre est devenue agréable. Reste à améliorer la déco.
Grand Doudoute commence à retenir le prénom de ses camarades d'école, à se faire des copains et a déjà une longue liste d'amoureuses... ("Pff... dans la classe, elles veulent toutes que je sois leur "amoureuse"", dixit le digne fils de son père). On le sent plus apaisé que les 1ères semaines qui ont été difficiles pour lui qui ressent souvent de l'appréhension face au changement.
Petit Bibou continue d'explorer son nouvel univers, avec ses 5 sens en éveil. Il commence à se faire comprendre, à sa manière que je suis bien souvent encore la seule à déchiffrer car, côté langage, même si l'on progresse dans l'apprentissage (en particulier des cris des animaux), on sent encore les effets de l'immersion dans 3 langues à la fois (français, coréen à la crèche, anglais avec la nounou). La prochaine étape sera d'aller à la garderie, une fois/semaine, dès que nous aurons tous les documents nécessaires... Ah, les joies de la paperasse lorsque l'on revient de l'étranger...
Parmi les choses que l'on aura apprécié dans notre retour, le fait d'avoir déjà un point de chute avant même d'avoir quitté Séoul est sans conteste le numéro 1.
Tout d'abord, cela a facilité la préparation des enfants au déménagement de savoir où l'on allait habiter ensuite et a simplifié les formalités, car il a ainsi été possible d'avoir rapidement le fameux sésame qu'est le justificatif de domicile, indispensable pour vivre en France. Pendant 3 ans en Corée, jamais on ne m'en a réclamé (faut dire aussi que j'ai rarement fait des démarches seule... oui, on a vraiment été assistés et heureusement d'ailleurs). Ici, il en faut pour tout (souscrire à un abonnement quel qu'il soit (forfait de mobile, Internet...), inscription à la crèche, à l'école, pouvoir réceptionner son lot aérien, maritime, j'en passe et des meilleures). Ensuite, cela nous a obligé à limiter le volume des affaires que l'on a rapatrié en France, car à force de vivre dans des apparts immenses, on finit par entasser énormément de choses (même si dans notre cas, on aurait pu faire mieux!). Enfin, si comme nous, on réintègre son ancien logement, on est en territoire connu ce qui permet de gagner un temps considérable au quotidien (on sait où aller pour trouver les choses dont on a besoin, faire des démarches, se balader le week-end...). Revers de la médaille, on a l'impression de faire un bond en arrière en se demandant si les 3 dernières années ont bien eu lieu... Oui, la PieQuiChante était à la limite de la schizophrénie, la fatigue aidant, quand elle s'est réinstallée chez elle dans ses meubles d'étudiant tout droit sortis du garde-meuble !
Quels souvenirs garde-t-on de 3 ans d'expat ? La réponse est loin d'être simple, même si on nous la pose souvent. L'exercice en temps limité (à savoir la sieste de Petit Bibou) est difficile à réaliser, aussi je répondrai la fois suivante en citant peut-être les 10 choses que j'ai le plus et le moins apprécié à Séoul et en expat. Pas très original et certainement incomplet. Aussi, si quelqu'un a une suggestion, je suis preneuse, surtout que depuis mon retour en France, la majorité des commentaires que je reçois sont pour des sites "spécialisés" en anglais (vive le filtrage des commentaires). Je reste quand même étonnée de voir que des gens continuent de consulter mon blog (je reconnais les fidèles, mais qui sont les autres ??? ). En attendant, séquence nostalgie...