lundi 29 octobre 2007

Desserts, enfance et prise de poids

En Coree, pas de dessert en fin de repas. Au mieux, on vous proposera des morceaux de fruits (tranches de pomme et raisin, le plus souvent) ou une infusion fruitee (kaki-canelle, jus de prunelle chaud, par exemple). Sinon... voici quelques-uns des plats proposes a la cantine du Boss : pomme-de-terre caramelisee, salade de pomme-de-terre/tomate cerise accompagnee d'une sauce indefinie (salee ? sucree ?), salade d'oignon et chou crus, carotte crue + concombre, salade verte avec sauce sucree...

Du coup, n'esperez pas trouver une rayon produits laitiers et desserts dans votre supermarche coreen, comparable a celui des grandes surfaces francaises. Mais ne nous plaignons pas, on trouve facilement des yaourts, avec des parfums qui ont tendance a se diversifier (les derniers sortis sont au citron !). Pour le fromage blanc, par contre, on repassera. Pas d'autre solution que de le faire soi-meme, avec plus ou moins de reussite...

Alors, pour eviter de tomber dans la monotonie de la fin de repas "yaourt ou compote ?" (la aussi maison), on se plonge dans les livres de recettes : flans, crumbles, puis on fait les recettes de son enfance. La derniere en date est celle du gateau de semoule au caramel. Presque du luxe car la semoule utilisee vient de France (je n'ai pas reussi a trouver de la semoule aussi fine a Seoul). En cherchant dans mon livre de cuisine, j'ai retrouve cette recette griffonnee sur un vieux papier a carreaux bleus, indiquant juste les proportions de chaque ingredient. Avant de me lancer, il m'a fallu trouver combien pese un morceau de sucre pour avoir l'equivalent en sucre semoule, car ici, le sucre en morceaux est une denree rare. Et puis, lorsque j'ai eu presque termine de le preparer, j'ai cru que j'etais retombee en enfance, (avec un corps plus vieux de 25 ans...), assise sur la chaise de la cuisine, en train de lecher la cuillere et de finir le restant de semoule chaude et sucree dans la casserolle. Hum ! Cette fois, c'est Petit Doudoute qui a eu ce plaisir ! Cette odeur de gateau de semoule tout juste prepare qui embaume la maison est, sans conteste, celle de mon enfance.
Voila comment les expat tiennent le coup : un bon petit plat ou un dessert bien inspire et l'on se retrouve instantanement a 10.000kms de la, pas loin d'Aix-en-Provence. On n'est pas francais pour rien ! Ca ne vous etonnera pas que l'on ait pris du poids depuis qu'on est arrive ici... Conclusion : en expat, pendant que Monsieur bosse, Bobonne est aux fourneaux !

Merci Maman pour cette recette pleine de bons souvenirs, pour les ramequins et pour la semoule ! Et, par avance, bon anniversaire ! 10 septennats, deja !

2 commentaires:

Unknown a dit…

ma cherie, je suis tres emue en lisant ton blog

c'est veai que la façon de gratter le caramel sous le

ramequin a donne lieu a des surprises ,avec un trou

papa etait le specialiste en la matiere.GROS BISOUS

ta vieille maman

Alice a dit…

ça ma donné envie !!!!! à la maison, le dessert, c'est souvent compote, fruit ou yahourt aussi !