mercredi 17 octobre 2007

Zaijian, Xie xie Beijing (au revoir et merci Pekin)

Le dernier monument que nous avons visite est le temple des Lamas, ensemble bouddhiste construit en 1694 pour servir de residence au prince Yong. Devenu empereur, elle fut tranformee en Palais de la Paix et de l'Harmonie, avant que l'empereur suivant n'en fasse une lamasserie en 1744.

Petit rappel pour celles et ceux qui ne sont pas alles au Tibet recemment, selon Wipikedia, une lamaserie (ou lamasserie) est un monastere bouddhiste tibetain où exercent les moines du courant lama. Au fil des ans, le temple a acquis une grande renommee et devint l'un des plus grands centres religieux hors du Tibet. Il a ete reouvert aux pratiques religieuses en 1981. Il accueille aujourd'hui environ 200 moines en residence et de nombreux pratiquants rendent hommage a Bouddha en priant et en brulant de l'encens, des leur plus jeune age.

Et maintenant la reponse a la question de la semaine derniere : ou est donc passe Bouddha ? Il n'etait pas au Temple du Ciel, par contre, impossible de le rater au Temple des Lamas. Haut de 23m, il a ete sculpte dans une seule piece de bois de sental tibetain. Interdiction de le photographier, alors voici un scan d'une carte postale.
Temple splendide pour finir nos visites en beaute !

Petite precision pratique, nous avons effectue la quasi-totalite de nos deplacements en taxi, encore moins cher qu'en Coree (10 yuans, soit moins d'1 euro, pour les 3 1ers km puis environ 1.6yuan/km). Pour leur indiquer notre destination, rien de plus simple grace a une carte remise par l'hotel sur laquelle etait inscrite, sur une page, la liste a cocher des principaux sites touristiques de la ville et, sur celle en face, leur traduction en chinois. Tres pratique, surtout lorsque l'on ne connait que 3 mots en pinyin (transcription phonetique du chinois en alphabet latin). On aurait bien teste le velo pour nos deplacements et tenter de nous fondre parmi les hordes de cyclistes (10 millions de cyclistes contre 2 millions de vehicules a moteur dont 70.000 taxis), ce sera pour une prochaine fois !

Sans tomber dans le travers du jeu des 7 erreurs avec Seoul (apres tout, cherche-t-on a comparer Paris et Rome ?), ce qui nous a vraiment frappe c'est la difference de niveau de vie entre ces 2 capitales. Seoul donne l'image d'une ville ultra-moderne, en pleine expansion, riche ou l'on affiche sa reussite de facon presqu'arrongante (le parc automobile est revelateur : quasiment que des berlines flambant neuves), avec un cout de la vie tres eleve. Pekin est beaucoup plus contrastee, elle conserve un charme suranne, meme si la modernite s'impose avec force, creant des quartiers entiers tres occidentalises, au detriment des Hutongs et leurs maisons traditionnelles. La misere semble y etre plus presente aussi, elle est en tout cas plus visible qu'a Seoul. Mais c'est seulement notre vision de touristes de passage quelques jours a Pekin...
Nous ne regretterons pas l'accueil/service chinois, a des annees-lumiere de celui de leur voisin coreen, quelquefois a la limite du mepris. Vous penserez que l'on s'embourgeoise, ca n'est peut-etre pas faux, mais a force d'etre bien recu, d'avoir le sentiment qu'en tant que client on est le roi, de beneficier de services que l'on n'oserait pas imaginer en France, on finit par s'y habituer (ah, les placiers qui vous indiquent ou vous garer, avec une elegance incomparable...). Et quelle impression etrange que celle de la ville qui change de visage des que la nuit tombe, ou le touriste eprouve tout a coup le sentiment d'etre le dernier grain de riz dans le bol d'un affame ou encore un pigeon pret a se faire plumer. Des la tombee de la nuit, plus un taxi ne veut vous prendre ou vous annonce un prix 3 fois plus eleve que 2 heures plus tot. Nous ne parlerons pas des sollicitations incessantes des vendeurs a la sauvette de camelotte et souvenirs en tout genre, ni des vendeuses de la Rue de la Soie qui tentaient de retenir leurs clients en s'accrochant a leur bras. Nous oublierons aussi volontairement le canard laque rechauffe que nous avons mange dans un restaurant specialise, indique dans les guides et recommande par le concierge de l'hotel. Moi qui voulais deguster de la cuisine chinoise dans un resto typique, nous nous sommes retrouve dans le restaurant d'une grande chaine, qui servait a la chaine justement, sans ame, ou le temps etait compte. Etrangement, il semblait aussi etre apprecie par les groupes de chinois. Ces derniers etant tellement ravis de prendre en photo Petit Doudoute en train de manger, que l'on a cru qu'ils etaient coreens. Quand a la pollution, je l'ai deja evoquee precedemment, c'est inimaginable.

Non, nous garderons en memoire les images d'une ville bien plus proche de l'Asie de notre imaginaire pre-expat que Seoul, et ses sites magnifiques.

Pour conclure ce roman-fleuve sur Pekin : ce 1er voyage en Asie, hors de Coree, nous a surtout donne envie de repartir !

Merci a ceux qui ont le courage de lire mes messages a rallonge jusqu'au bout !

Aucun commentaire: